La ville en fête – l'Ommegang
Cela fait des siècles que les géants occupent une place particulière à Anvers. De grands cortèges de géants y mettent depuis toujours la ville en fête. Au cours des récents festivals d'été, Anvers a reçu la visite des fameux géants de Royal de Luxe, originaires de la ville française de Nantes.
Le cortège de géants anversois ou Ommegang a une longue histoire qui remonte aux processions catholiques du moyen-âge. Au cours des siècles, l'Ommegang s'est modernisé en même temps qu'il s'est diversifié. C'est en 1958 qu'a eu lieu sa dernière édition.
Au cours des quarante dernières années, des dizaines de nouveaux géants ont fait leur apparition dans les quartiers anversois. Il s'agit souvent de mascottes d'associations qui participent à des événements locaux. Certains géants anversois sont même inscrits au registre de la population.
Traditionnellement, la Joyeuse Entrée d'un nouveau prince était l'occasion de faire défiler l'Ommegang. Dans ce cortège figurait aussi un géant à l'air menaçant. Le message était : en tant que petit David, la ville d'Anvers avait déjà dû souvent résister à de grands Goliaths venus de l'étranger. Ce qui lui avait permis d'acquérir des privilèges au travers des siècles. Ce géant anversois s'appelait Druoon Antigoon.
Antwerp Pride
L'Antwerp Pride annuelle est devenue un événement touristique à succès qui dure plusieurs jours. Dès le début, la ville d'Anvers a figuré parmi les initiateurs de cette parade qui célèbre l'émancipation et la diversité en même temps que le citymarketing.
Son statut de spectacle tourbillonnant abolissant les frontières entre participants et spectateurs, l'Antwerp Pride ne l'a acquis que récemment. Il n'y a pas si longtemps, les personnes LGBT ne pouvaient pas afficher leur préférence sexuelle en rue, et encore moins la célébrer. Vous pouviez être fiché pour cela, et même perdre votre emploi. Sans oublier le poids qu'a fait peser l'épidémie de SIDA sur la communauté homosexuelle.
À l'époque, le quartier de la gare d'Anvers était 'the place to be'. Dans la rue Van Schoonhoven, rebaptisée Rue Vaseline, les bars gay étaient alignés les uns à côté des autres. Derrière les portes closes et les volets baissés pétillait une vraie culture festive.
Ganesha
Le festival de Ganesha - ou Ganesh Chaturthi - est une fête hindoue qui dure dix jours en l'honneur du dieu Ganesha à la tête d'éléphant. Il est le dieu de la connaissance et de la sagesse et on l'implore, entre autres, pour le succès des nouvelles entreprises et la disparition des obstacles. On le fête partout dans le monde, même à Anvers.
Au début de la fête, des images du dieu petites ou grandes sont affichées dans les maisons et les espaces publics. À Anvers, cela se déroule dans un grand chapiteau de fête dans le parc de la ville. Pendant le festival, de nombreuses activités religieuses et culturelles sont programmées.
À la fin du festival, une vaste procession vient retirer les images et les lancer à l'eau. Où elles sont dissoutes.
À la demande du MAS, l'image a été réalisée en Inde dans un atelier qui produit des centaines d'images de Ganesha chaque année. Elle sera conservée dans la collection du musée et ne sera donc pas lancée à l'eau.
Alors on danse - Orgues de danse
Les orgues de danse sont un phénomène typiquement belge. Dans les années 1900, c'est surtout à Anvers et à Bruxelles qu'ils étaient extrêmement populaires, mais également dans le sud des Pays-Bas. Des fabricants anversois comme Mortier et Decap sont devenus des leaders de marché de cette industrie festive.
Les orgues étaient d'ingénieux automates qui faisaient danser les gens. À l'époque, il n'existait pas encore de radio. Le secteur de la location d'orgues constitua une rude concurrence pour les petits orchestres de danse.
Les orgues de danse étaient loués pour les kermesses et les fêtes, et avaient leur place en permanence dans les palais de danse et les cafés.
Très vite, ils prirent des proportions monumentales et furent équipés d'éléments mobiles, d'instruments jouent tous seuls et d'effets de lumière. La plupart étaient régulièrement adaptés aux changements de styles et de goûts musicaux. À partir des années 1960, ils durent céder la place au deejay.
Et ca ne s'arrête pas là …
Notre salle du musée présente également de nombreuses autres fêtes. Lors d'une véritable visite à notre expo, vous découvrirez les traditions du mariage dans la communauté marocaine et turque, « Dia de los Muertos » du Mexique, « Le baptême de l'équateur » avec les marins, la « Fête de la Nouvelle Fille» avec les indiens Ticuna ou la tradition locale ou les étudiants fêtent le début des cent derniers jours d'enseignement secondaire.