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Série de peintures Un guide pour la méditation sur le mandala de Sarvavid Vairocana
Auteur inconnu
Mongolie intérieure, XVIIIe ou XIXe siècle
Pigment sur papier
MAS, AE.1977.0026
Don des Amis du Musée Ethnographique d'Anvers, 1977
Méditation en image
Les 54 miniatures conservées de cette série forment ensemble un guide visuel pour la méditation sur un mandala. Un mandala est une représentation du cosmos. Dans le cas présent, il est construit autour de Sarvavid Vairocana, le plus important des cinq bouddhas de contemplation appelés dhyani Bouddhas. Cette méditation est généralement écrite ou transmise oralement par le maître à son élève. Dans la tradition bouddhiste, les illustrations détaillées comme celle-ci sont donc exceptionnelles. Les peintures ont probablement été réalisées dans un atelier chinois sous la supervision d'un maître tibétain. Elles ont sans doute servi à l'instruction d'un prince mongol. Elles attestent donc d'un échange unique entre ces cultures.
La série est arrivée entre les mains du père Raphael Verbois (1885-1979) en 1923. Ce scheutiste flamand qui a œuvré en Mongolie intérieure et en Chine manifestait un vif intérêt pour le bouddhisme. C'est un moine du monastère de Wanximiao (Mongolie intérieure) qui lui avait offert l'ensemble. Il avait conservé la série dans sa cellule jusqu'à son départ pour le Tibet où il devait poursuivre ses études. On ne sait pas comment lui-même l'avait acquise.
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Le rêve de la mère
AE.1977.0026.01-54
La reine Māyā rêve d'un éléphant blanc, soit le présage qu’elle va enfanter le Bouddha.
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Connaissance de la réalité
AE.1977.0026.11-54
Le point culminant de la méditation : de l’extrémité des doigts du méditant sortent des faisceaux de lumière, lesquels forment une pleine lune blanche, symbole de la vacuité. Le vide où tout prend forme.
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Dévotion
AE.1977.0026.45-54
Dans les faisceaux lumineux au-dessus de la tête du méditant apparaissent les cinq bouddhas de contemplation.
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La réalité ultime
AE.1977.0026.52-54
Le méditant a atteint l’illumination, le stade le plus élevé de la conscience, c’est-à-dire, la vacuité – le vide et en même temps la source et la finalité de toute chose.