Les pièces d’or
La cheminée aux pièces d'or
Qu’arrive-t-il lorsqu’on prend ce qui ne nous appartient pas ? Il était une fois un pauvre paysan qui ne se plaignait pas de son sort, car il avait une femme merveilleuse et une parcelle de terre. Le soir, sa femme et lui s’asseyaient devant la cheminée, face aux flammes qui brillaient comme de l’or. Ne serait-ce pas merveilleux, songèrent-ils, si c’en était vraiment ? Le lendemain, en labourant son champ, le paysan déterra une cruche remplie de pièces d’or. Il s’empressa de les enterrer à nouveau et rentra chez lui pour tout raconter à sa femme. « Mais, chéri, tu aurais dû emporter cette cruche. C’est toi qui l’as trouvée ! » Le paysan ne l’entendait pas de cette oreille : la cruche appartenait à quelqu’un d’autre. Les pièces ne pourraient leur revenir que si elles tombaient dans leur cheminée, décida-t-il.
En secret, la femme se rendit chez leur voisin et lui expliqua tout. Elle lui demanda de venir réclamer la cruche pendant la nuit, en échange de la moitié des pièces qu’elle contenait. Cette nuit-là, le voisin se rendit dans le champ et déterra la cruche à l’endroit indiqué par sa voisine. Or, il ne la trouva pas remplie de pièces d’or, mais de serpents. Il fut si furieux qu’il emporta la cruche et la renversa dans la cheminée de ses voisins. En tombant dans la cheminée, les serpents redevinrent des pièces d’or : dans un grand fracas, un torrent d’or se déversa dans le foyer aux pieds du paysan et de sa femme.
Mala Zimetbaum
La légende de « Mala la Belge » raconte l’histoire héroïque de Malka Zimetbaum, une jeune femme juive d’origine polonaise qui émigra à Anvers avec sa mère à l’âge de 10 ans. Son père et son frère étaient arrivés dans la ville deux ans plus tôt.
En 1942, Malka fut arrêtée sur le chemin de Bruxelles. Après être passée par la prison de Breendonk et le camp de transit de la caserne Dossin, elle fut déportée au camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau la même année. Grâce à sa connaissance des langues, elle y devint interprète et coursière entre le camp pour hommes d’Auschwitz et le camp pour femmes de Birkenau.
Malka tira avantage de sa position privilégiée pour aider et sauver d’innombrables codétenus. Au péril de sa vie, elle remettait des rations et des messages aux prisonniers. En 1944, elle s’évada avec son amoureux, Edward Galinski, un prisonnier politique polonais qui s’était opposé aux nazis. Malheureusement, ils furent arrêtés près de la frontière tchécoslovaque et immédiatement ramenés à Auschwitz, où ils furent enfermés, interrogés et torturés. Le 15 septembre 1944, les nazis les exécutèrent devant les autres prisonniers. Leur histoire n’a pas été oubliée et Malka est devenue un symbole de la résistance comme « Mala la Belge » .
Histoire d’amour tragique à la cathédrale Notre-Dame
Les Roméo et Juliette anversois
Willy Molkau et Maria Peeters avaient 18 ans et étaient fous amoureux l’un de l’autre. Quand leurs parents ne leur permirent pas de se marier, ils perdirent l’envie de vivre. Le matin du vendredi 25 avril 1913, les jeunes amoureux sautèrent ensemble de la tour de la cathédrale Notre-Dame.
Aussitôt, cette histoire d’amour tragique fit le tour de la ville. Des centaines de curieux affluèrent sur le Handschoenmarkt. Le vicaire s’empressa d’administrer l'huile sainte et un employé de la ville apporta un rideau pour couvrir le drame. Au sommet de la tour, un guide retrouva les lettres d’adieu des amoureux, adressées à leurs familles et leurs amis.
Le saut désespéré des deux amoureux serait l’une des raisons pour lesquelles la tour est désormais interdite aux visiteurs.
