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Collectie Stad Antwerpen, MAS

Aids Memorial Quilts

À partir de 1987, les quilts ont joué un rôle important dans la commémoration des victimes du sida aux États-Unis et, peu après, en Europe également. Ces dernières années, le VIH est moins mortel en Europe. Par conséquent, moins de quilts sont créés. C'est pourquoi l'asbl flamande Sensoa a fait don de ses quilts à la collection du MAS. Les édredons sont uniques, les tissus commémoratifs mobiles étant destinés à une victime du sida différente à chaque fois. Chaque année, à l'occasion de la Journée mondiale du sida (1er décembre), MAS et l'asbl Sensoa collaborent pour exposer les quilts.

Initiative américaine

Au début des années 1980, le nouveau virus du sida a alarmé le monde entier. Ceux qui ont été victimes du virus ont contracté le VIH et sont devenus des malades incurables. Le VIH était un grand tabou.

C'est pourquoi le militant du sida Cleve Jones a lancé un appel à San Francisco en 1985 pour que les noms des victimes du sida soient visibles publiquement afin de les commémorer et d'attirer l'attention sur la maladie. C'est ainsi que les quilts commémoratifs du sida ont été créés. Il s'agit de quilts en patchwork composés de huit panneaux séparés qui sont généralement cousus ensemble. Chaque quilt est un tissu commémoratif personnel pour une personne décédée du sida.

AIDS Memorial Quilts en Belgique

Les premiers quilts commémoratifs du sida en Belgique ont été réalisés en 1988 dans le cadre du projet flamand « Namen »(Noms), suivant l'exemple du projet américain NAMES. Les quilts ont été exposés lors des journées commémoratives du sida et d'autres événements, tant en Belgique qu'à l'étranger. Pour chaque victime, une toile commémorative d'environ 1 m sur 50 cm a été réalisée. La toile avait ainsi la taille approximative d'une tombe. Huit petites toiles ont ensuite été cousues ensemble pour former un grand quilt. Les édredons étaient étalés selon un rituel fixe lors des journées commémoratives du SIDA et d'autres événements. De cette manière, l'attention était attirée sur le VIH et le sida dans les lieux publics.

Grâce aux nouveaux médicaments, le VIH n'est plus une maladie mortelle en Belgique depuis près de quinze ans. Par conséquent, moins de quilts sont créés. En 2014, l'association flamande Sensoa a fait don de ses quilts à la collection du MAS.

Quilts dans la collection du MAS

Le MAS a trouvé logique de conserver les quilts et de devenir ainsi un partenaire de la mémoire des victimes du VIH et du sida. Les archives papier du projet flamand NAMEN sont désormais conservées par le Fonds Suzan Daniel. Chaque année, à l'occasion de la Journée mondiale du sida (1er décembre), le MAS et l'asbl Sensoa s'associent pour mettre les quilts sous les projecteurs.

D'autres musées en Europe ont également intégré les quilts sur le sida dans leur collection, notamment le Musée des cultures européennes de Berlin. Les quilts américains sur le sida ont trouvé une place permanente à l'American Folklife Center de la Bibliothèque du Congrès à Washington.

En plus des quilts, Sensoa a fait don de photographies de la diffusion des quilts lors des journées commémoratives du sida et des journées mondiales du sida à Anvers et lors d'événements internationaux. Patrick Reyntiens de Sensoa a apporté une contribution importante à la description des quilts et des photos.

Une histoire personnelle touchante et pourtant anonyme

Les quilts sont des créations uniques qui commémorent chacune une femme ou un homme mort du sida. Ils sont très personnels. Par exemple, le quilt pour Tony contient une petite pierre avec ses cendres. Pourtant, les quilts sont pour la plupart anonymes, car le sida était un grand tabou, surtout dans les premières années. Il n'était pas facile pour les victimes et leurs familles de se faire connaître.

Un certain nombre de symboles reviennent plusieurs fois : le ruban rouge de solidarité avec le sida et des références à la vie nocturne, à la musique et à la culture gay des années 1980 et 1990. Les quilts commémoratifs du sida ne se limitent pas à la technique traditionnelle du quilt (patchwork). Certains des quilts commémoratifs ont en effet été créés à l'aide de patchwork, d'autres ont été dessinés ou peints.

En rapport avec Anvers

Les quilts commémorent les victimes qui ont vécu à Anvers ou qui l'ont fréquentée. Anvers est devenu un point de rencontre pour les victimes du VIH dans les années 1980 et 1990. L'une des raisons en est que l'Institut des maladies tropicales d'Anvers a fait œuvre de pionnier en matière de soins médicaux. Et la première organisation flamande pour les victimes du VIH est née à Anvers.

Certains quilts proviennent également de Patchwork des Noms, l'homologue belge francophone du projet flamand NAMEN.

Vous pouvez jeter un coup d'œil à tous les quilts commémoratifs du sida de la collection MAS :https://collectie.antwerpen.be/mas/aids-memorial-quilts

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